Voyage au coeur du Kurdistan

En quittant Side, nous prenons un bus pour Konya, une ville plus au nord dans les terres. Nous sommes surpris pendant ce voyage de 4h de découvrir pour la première fois de notre voyage… la neige! Nous ne l’attendions pas celle-ci! Lorsque nous arrivons à Konya, il fait froid, ça y est l’hiver est là, et il va sûrement durer 1 bon mois, jusqu’au moment où nous quitterons l’Iran. Le compteur d’Alice indique 2°C au moment où nous montons dans notre prochain bus, direction Van!

Après une nuit entrecoupée de quelques moments de sommeil dans le bus, nous découvrons un magnifique paysage montagneux, froid, et assez désertique. Les moutons paissent tranquillement pendant que leur berger se protège du froid avec des bâches. À 15h, nous arrivons, après 18h de bus, à Van!

Nous nous rendons à l’auberge de jeunesse que nous avions vu sur helpx. Nous les avions eu au téléphone et apparemment les politiciens de la ville voulaient fermer l’auberge donc nous n’étions pas sûrs si nous pourrions leur apporter notre aide dans ce moment critique. Une fois là-bas, l’auberge semble ouverte, Alice monte pendant que Mehdi garde les vélos. Elle monte 3 étages et arrive dans une grande pièce entourée de baies vitrée qui offrent une belle vue sur une partie de la ville. Deux hommes sont au bar et fument leur cigarette. Ils l’accueillent avec un chaï (thé noir). Alice demande s’il est possible de faire du helpx. Cela semble leur être égal. Un des deux hommes appelle son boss pour confirmation et le tour est joué! Une fois installé dans notre chambre, nous montons parler un peu avec les bonhommes de l’hôtel. L’un s’appelle Sidar  et l’autre Sedem.

 

 

 

 

 

 

 

 

Sedem nous explique en nous faisant une démonstration, l’art de passer le balai et la serpière (pour les Suisses, la panosse). C’est bon nous sommes formés et prêts à travailler dès le lendemain. En allant nous coucher, nous demandons à Sidar à quelle heure demain matin nous commençons le travail. Il nous répond à 8:00 et à 7:30 le petit déjeuner. Le lendemain matin, Alice et Mehdi, comme de bons Européens, sont bien à l’heure. Lorsque nous arrivons dans la pièce, nous apercevons Sidar qui dort sur le canapé….ehhh alors on décide de retourner dans notre chambre  et de revenir 30 minutes plus tard à 8:00. Sidar n’a toujours pas bougé. Nous refaisons le même scénario 30 minutes plus tard. Nous décidons ensuite de sortir boire un café turque (en turquie ils sont bien fait, mmmh). En revenant à l’hôtel, vers 9:30  Sidar dort toujours… Sedem lui, est réveillé, et finira par réveiller Sidar.  Nous déjeunons ensemble. Ce matin là, nous avons compris que nous allons organiser notre travail en fonction de notre propre sommeil 🙂  De plus, 1:00 de travail par jour suffit amplement. Deux Kurdes qui ont un savoir faire particulier dans la manière de concevoir le travail, cela nous plaît!

Commence alors pour nous une semaine bien reposante où nous plongeons dans la réalité des Kurdes à Van. Chaque jour, nous rencontrons une bonne dizaines de personnes, qui parlent de quelques mots d’anglais à une conversation bien correcte. Des amis, la famille, des cousins. Non ce n’est pas une légende, les Kurdes ont bel et bien une fratrie qui va souvent de 8 à 12 frères et soeurs, voir 17! La notion de famille est donc bien différente de celle que nous avons en Europe, ils y sont très attachés et la prenne très au sérieux. Il est par exemple très mal vu de boire de l’alcool en face de son grand frère ou de ses parents, ou même parfois de fumer; c’est considéré comme irrespectueux.

 

 

Toujours est-il que nous sommes accueillis comme si nous étions de la famille dans cet hôtel et nous attachons très vite à ces personnes: Sedem devient notre guide personnel et surtout un ami, Sidar nous fait bien rire avec son humour sérieux ironique, Walat nous impressionne par sa serviabilité et nous reconnaissons le sosie de Jean Dujardin en la personne de Hakan…

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous rencontrons également quelques voyageurs égarés qui se retrouvent là après l’Iran ou avant de s’y rendre, car il faut dire que nous sommes à seulement 100km de la frontière. Nous mangeons de bons petits déjeuners bien copieux, très réputés dans cette ville, nous baladons dans les alentours vers le fameux et magnifique château de Van, allons voir ces chats dont les yeux sont de deux couleurs différentes et avons même le privilège de regarder un entraînement de basket à l’université! Il faut dire que Mehdi commence à trépigner d’impatience à l’idée de reprendre le coaching, donc il faut bien qu’il puisse se consoler en allant passer du temps dans une salle de gym!

 

 

 

 

 

 

 

 

Au bout d’une semaine, un bonnet et pleins de petites chaussettes de bébés tricotés, des lits changés et des lessives étendues, il est temps pour nous de reprendre la route pour passer la frontière avec l’Iran! Nous avons la chance de partir avec deux Allemands très chouettes rencontrés quelques jours plus tôt dans l’auberge. Le chauffeur de bus vient nous chercher devant l’hôtel, fait la grimace en voyant nos vélos et nos affaires, commence à parler fort en turc… et c’est parti pour une nouvelle aventure, qu’est-ce qu’elle va bien nous réserver?

Regarde notre vidéo ici!

3 Comments on "Voyage au coeur du Kurdistan"

  1. Salut les amis.Voilà encore une très belle aventure au Kurdistan. L’accueil que vous avez reçu, est superbe.Les gens sont très très famille . Cela fait du bien quand on est si loin de chez soi..
    Dans la neige et à vélo…Courage. Ici, il fait assez froid ces jours et ce soir au moment de ces quelques mots il neige !!!!
    Les cabanes de Noël se sont installées dans la ville…et toutes ces lumières, c’est beau..
    Je vous quitte pour cette fois et je me réjouis de vous lire dans quelques temps….
    Bis..pour vous 2… Marie- José

  2. Super les aventures 🙂 j’aime beaucoup vous lire et je vous aime fort. Bisous

  3. Coucou je suis toujours à villars sous yens et suis vos actu!!! Il est beau et bon de vous lire que la chaleur de vos cœurs et des rencontres accompagnent ces temps de l’avent. Merci pour cette porte ouverte sur le monde. La suisse se porte plutôt bien 🙂

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