Nous quittons Kalamata et nous dirigeons vers les montagnes.
Pendant trois jours, nous montons dans les montagnes puis redescendons sur le littoral. Le paysage est chaque jour plus magnifique que le précédent et nous restons silencieux face à ces panoramas de rêves.
Nous décidons ensuite de couper par les montagnes car cela prend beaucoup d’énergie de quitter et revenir à la mer chaque jour. Ce soir là, nous avons la chance de trouver une oliveraie sur une colline qui nous offre un panorama sur la mer et les montagnes environnantes. Nous nous sentons prêts pour les montagnes.
Nous avons faits des petits calculs sur internet, nous savons à peu près combien de dénivelé nous attendent chaque jour. Ce jour là, c’était environ 300. Nous les faisons gaiement, et traversons des immenses vergers d’orangers, où des Pakistanais et Indiens nous dévisagent avec curiosité. Puis c’est au tour des oliviers de nous faire de l’oeil, et nous rencontrons quelques spécimens de plus de 1000 ans.
Nous arrivons dans un village en montagne et faisons une pause. Bon, il nous reste 10 km, mais à priori plus de dénivelé pour aujourd’hui. Nous reprenons les vélos. Au détour d’un virage, nous apercevons une longue montée qui serpente à travers la montagne. Ah, alors on va encore monter. Alice souffle, sue, jure, elle n’en peut plus. Nous faisons une pause en haut de la montée.
Nous reprenons les vélos. Une petite descente et…. encore? Eh oui, une longue montée intense se cachait derrière la montagne que nous venions de dépasser. Au total, nous avons fait 950 m au lieu de nos 300 m prévus. Nous sommes tout de même contents en arrivant là-haut. Le soir, nous allons au restaurant car nous n’avons rien à manger et nous sommes tout contents de pouvoir nous réchauffer dans un bistrot authentique de village, où nous sommes servis par le fils de la patronne, qui a tout juste du fêter ses dix ans et qui est la personne qui connaît le plus de mots d’anglais du village. Dès le lendemain, nous laissons 3 kg d’affaires sur le banc à côté de l’endroit où nous avons trouvé refuge. Nous sommes trop lourds pour ce genre d’ascension! Aujourd’hui, nous aurons normalement environ 1000 m de dénivelé, nous devons nous alléger.
Nous partons et montons un peu, puis un long et magnifique plat dans les montagnes du Péloponnèse. La végétation est bien différente de celle du littoral; nous sentons que l’air est plus frais et un peu moins sec.
À notre grande surprise, nous ne montons plus du tout ce jour là, car soudain la mer s’étend à nos pieds, et il ne nous reste plus qu’à descendre de la montagne pour la rejoindre. Décidément, cela ne sert à rien de regarder sur internet le dénivelé!
Nous retrouvons la mer avec joie et accélérons la cadence de pédalage pour rejoindre Athènes le plus vite possible. Nous passons à la poste pour renvoyer encore 6kg de matériel. Une fois à Corinthes, après une longue journée de pédalage contre le vent, nous apercevons enfin le fameux canal qui sépare le Péloponnèse du continent. Nous le traverserons le lendemain et mettrons ainsi un terme à notre périple sur cette magnifique île.
Nous décidons d’appeler l’ambassade d’Iran pour vérifier que nous pourrons bien faire nos visas mercredi, en arrivant à Athènes. « We are closed this wednesday… » Ah, bon. Alors rien ne sert de se presser. Nous décidons de faire une pause dans un camping pour un jour, en attendant que l’ambassade réouvre ses portes.
C’est reparti le mercredi, il nous reste 50km pour arriver à Athènes. Au bout de 40km, nous débouchons sur une route très passagère à deux voies. Les panneaux sont verts, comme les autoroutes en Grèce. Eh bien on dirait qu’il nous faut passer par l’autoroute pour rejoindre la capitale! Après quelques km sur cette route, nous décidons que ce n’est pas pour nous. Nous prenons une sortie et nous retrouvons à longer une énorme raffinerie de pétrole sur 10km. Nous prenons conscience de notre inconscience: voir en vrai tout ce qu’il faut pour alimenter nos voitures nous choque et nous laisse sans voix.
Aux abords de cette raffinerie, nous avons l’idée de prendre un bus pour quitter cette jungle industrielle. Nous en trouvons un facilement et nous sautons avec les vélos dedans. Deux belles rencontres dans le bus; et soudain, nous y sommes, il faut descendre c’est le terminus. Une immense ville s’étend devant nous, ne reste plus qu’à trouver où dormir, merci booking.com !
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